50e anniversaire de l’AQCS

Monsieur Gérard Beaudoin
Premier conseiller à l’emploi de l’ACSQ

1922-2015

Père de quatre enfants

Parcours professionnel

  • Machiniste, menuisier et opérateur pendant 23 ans dans la région de Shawinigan
  • Régisseur des transports à la Commission scolaire régionale de la Mauricie pendant 22 ans : retraite en 1986

Cheminement lié au réseau de l’éducation

  • Porte-parole d’un comité de citoyens pour la construction d’une école dans son quartier en pleine croissance. Une école de cinq classes sera bâtie.
  • 1959 : élu commissaire à Mont-Carmel. Deux ans plus tard, il est élu président, poste qu’il occupera pendant 10 ans.
  • Vice-président à l’Association diocésaine des commissions scolaires
  • Nommé délégué à l’Association diocésaine des commissions scolaires pour représenter les commissions scolaires rurales. La négociation se fait avec les syndicats des enseignants et avec plus de 50 commissions scolaires dans le diocèse. La disparité des CS et les besoins grandissants de matériel spécialisé au secondaire ont amené le besoin de régionaliser le cours secondaire.
  • Membre du conseil d’administration de la Fédération des commissions scolaires du Québec
  • Décembre 1964 : création de la Commission scolaire régionale de la Mauricie : il est commissaire fondateur
  • 1965 : engagé comme régisseur du transport à la nouvelle CS régionale de la Mauricie
  • 1970 : décoré de « L’ordre du mérite scolaire » pour services rendus

Au sujet de l’Association des cadres scolaires du Québec (ACSQ)

Extrait de son journal :

« Nous avons constaté durant cette période qu’il n’existait aucune sécurité d’emploi au niveau des administrateurs scolaires. Il y avait plusieurs associations par fonction : secrétaire, directeur d’enseignement, directeur du service aux étudiants, la nôtre, … et aucune n’avait un nombre suffisant de membres pour faire pression afin d’obtenir une entente possible. Suite à des rencontres de fin de semaine avec les présidents de ces associations, nous convenons de former une seule association que nous avons appelé « ASSOCIATION DES CADRES SCOLAIRES DU QUÉBEC ».

Pour une réunion, nous avions invité tout le personnel qui nous avait été signalé comme cadre scolaire. Une centaine de personnes se sont retrouvées dans un grand hôtel de Montréal et nous avons procédé à une élection. J’ai été élu comme vice-président sans être assuré que les lois nous permettraient d’exister.

Deux grands défis sont devant nous : 1er, se faire reconnaître; 2e, recruter le plus de membres possible pour devenir une certaine force de discussion avec les CS et le Ministère. Nous nous sommes divisés les tâches et j’ai accepté le recrutement dans les CS environnantes soit : Estrie, Montérégie et Mauricie Bois-Franc. Fin 1972, l’association est devenue réalité; il restait encore du recrutement à faire mais il fallait songer à discuter l’entente de travail avec les CS et le ministère de l’Éducation. Pour ces négociations, mon expérience syndicale et ma connaissance du fonctionnement des CS m’ont conduit à être membre de ce comité de cinq personnes.

Les représentants du Ministère nous annoncent dès le départ que d’après une recherche établie, il y avait 120 titres de fonctions différentes, 4 ou 5 échelles de salaire pour chaque titre. Leur objectif consistait à ramener ça à 20-25 titres. Ils comptaient sur nous pour leur faire des suggestions.

Pendant 2 ans, 2 ou 3 jours par mois, nous avons analysé toutes sortes de formules. En 1974, nous arrivons à une entente que nous devons vendre à nos membres. Celle-ci n’est pas parfaite, elle contient des lacunes : il y avait des personnes dont le salaire était gelé pour 3 ou 4 années et d’autres qui obtenaient des majorations de 3 000 à 5 000 $. L’application serait difficile.

À ce moment, on me demande : « Accepterais-tu d’être libéré de ton travail 3 jours semaine pour t’occuper de ce dossier? ». Pendant un an, j’ai parcouru la province de l’Abitibi à la Gaspésie, de la Côte-Nord à la Montérégie à titre de conseiller auprès des cadres scolaires et comme membre d’un tribunal d’arbitrage avec un représentant des CS et un représentant du Ministère. »