Nos commissions professionnelles

Nos membres font partie de l’une de nos 12 commissions professionnelles (CP). Ces groupes sont composés de cadres scolaires d’un même champ de compétence.

Le ministre doit avoir l’ambition de ses moyens

Voici un billet de notre PDG. N’hésitez pas à lui écrire : [email protected]

Préparer une rentrée, c’est sérieux. Ça l’a toujours été.

Cette année, l’improvisation nous a écrasés. En l’espace d’un mois, entre le 12 juin et le 16 juillet, notre ministre a procédé à des coupes drastiques puis s’est partiellement ravisé à un mois de la rentrée. Une volte-face sans précédent. Ce n’est pas sérieux! Vous pouvez d’ailleurs lire notre communiqué de presse du 20 août à ce sujet.

Un temps précieux a été perdu pour plusieurs d’entre vous à défaire, puis à refaire vos budgets, vos affectations, vos contrats et à gérer l’incertitude et le désarroi des personnes dont les postes ont été coupés.

La sobriété administrative : c’est notre quotidien
Le réinvestissement « n’est pas un bar ouvert », a laissé entendre le ministre en juillet, en accroissant les redditions de compte liées au réinvestissement, comme si les cadres avaient eu l’idée d’utiliser des sommes prévues pour des services à l’élève à des fins administratives. C’est malhonnête et condescendant pour les gestionnaires, surtout qu’ils sont habitués de travailler dans des organisations où les coûts de gestion sont parmi les plus bas par rapport à ceux du secteur privé et public. La sobriété administrative, c’est notre quotidien. Notre culture a toujours été de donner d’abord et avant tout aux services à l’élève avant de penser à l’administration.

Revenir à l’essentiel
Lorsque les fonds publics diminuent – que ce soit pour des raisons de choix politiques ou encore macro-économiques – que fait-on? On retourne à l’essentiel. Et quel est cet essentiel?

  • Des infrastructures financées pour assurer la sécurité des élèves et de ceux qui y travaillent
  • Du personnel compétent et bien formé
  • Des services éducatifs de qualité s’appuyant sur des programmes à jour, financés adéquatement en tenant compte des clientèles en croissance ou en décroissance
  • Des équipements informatiques à jour pour assurer de bons apprentissages aux élèves et l’efficience administrative pour le personnel
  • Un transport scolaire sécuritaire

C’est là que l’argent doit aller. Ce n’est pas plus compliqué.

Développer des projets, des programmes, adopter de nouvelles lois et des réglementations qui devront être appliquées, c’est illusoire quand l’argent n’arrive pas à suivre. Les plus beaux programmes du monde ne valent pas le papier sur lequel ils sont écrits si le gouvernement n’a pas l’argent pour les mettre en œuvre.

Si le ministre veut de la donnée, de l’IA prédictive, des redditions de compte, des écoles bien entretenues, du personnel qualifié assis sur toutes les chaises, des appareils et de la sécurité informatique, du transport efficient et des plaintes réglées promptement, il doit en donner les moyens aux cadres et au personnel administratif. S’il y a moins d’argent pour l’administratif parce qu’on en a mis ailleurs, alors, il doit réviser ses aspirations. Ou prioriser ses demandes administratives. On doit avoir l’ambition de ses moyens.

Cela dit, les cadres auront toujours l’ambition de l’amélioration continue. Les membres de l’AQCS ont répondu positivement au chantier de l’optimisation et de la mutualisation : c’est le signal que nous incarnons des valeurs d’efficience, d’excellence et de collaboration. C’est également le signal que notre leadership évolue et qu’il se repositionne en fonction du contexte actuel des finances publiques.

En terminant, je sais que vous avez besoin de soutien pour gérer et diriger avec assurance. Je continuerai de m’y investir avec ardeur et professionnalisme.

Bonne rentrée à vous tous!

 

Jean-François Parent
Président-directeur général